Je continue ma série d’article, avec les questions que me posent des collègues artisans. 

Aujourd’hui j’ai fait appel à Priscilla, qui développe depuis un an et demi la marque Rommange Créations et Mariage. Nous nous sommes rencontrées lors d’une formation à la chambre des métiers, voilà un peu plus d’un an, elle débutait son activité. Par la suite nous sommes restées en contact.
Priscilla présente des articles de mode en tissus liberty principalement, des éventails, mais aussi des nœuds papillons, des Head bands. Enfin, nous avions collaboré l’an dernier pour faire un concours en présentant un ensemble complet. Elle avec un Head band et un éventail, moi les bijoux assortis au tissus.

 

Accessoires Rommange

Evantail, nœud papillon ou chapeau, quelques unes des créations présentées par Rommange Création

accesoires de mode de Rommange

Eventail femme ou enfant, headband et chapeau

accessoires et bijoux Rommange/Ombresoleil

Collection créé en en partenariat Rommange/Ombresoleil

Question 1: pourquoi tu t’es mis a faire des bijoux en polymérisation?

J’ai toujours travaillé les perles : bijoux en tissage, fleurs et arbustes, sertissage de cabochons… En visitant un salon d’artisanat, j’ai rencontré une personne qui présentait des bijoux en polymère. J’ai été fascinée par le fait de pouvoir créer mes perles.
Plu tard, j’ai pris quelques renseignements, acheté mes premiers pains de pâte… Mon mari m’a offert mon premier livre (de Mathilde Brun) et… j’étais perdue… je suis totalement tombée amoureuse de la matière et fascinée par toutes les techniques pour fabriquer des bijoux.

Question 2: il y a plusieurs technique dans ton travail. Si tu ne devais en choisir qu’un se serait laquelle?

Sans aucune hésitation la cane. Cette technique permet de reproduire des motifs en modelant la matière. Elle s’inspire de la technique des millefiori de Murano.

exemple de canes en polymère

En fait, à la place d’un assemblage de baguettes de verre, on assemble la pâte. En théorie, on peut donc reproduire n’importe quel motif… il faut juste du temps et de la pate, parfois beaucoup de pâte … D’ailleurs, mes plus grosses réalisations de canes ont fait jusqu’à plus d’un kilo.

Question 3: pourquoi?

Ce que j’apprécie avec le travail c’est la précision de la technique, il faut arriver à visualiser les choses… Je vois ça comme une forme de jeu de construction qui est assez exigeante pour avoir un résultat satisfaisant. En fait, je passe souvent des heures sur certaines canes ; entre le choix des couleurs, les dégradés à réaliser, et l’assemblage.
Enfin, il reste une dose d’inconnue quand on réduit le motif, et à la première coupe, je retiens toujours mon souffle avant de voir le résultat.

Question 4: Si tu devais changer quelques choses dans ton travail, ce serait quoi?

En fait, j’aimerais apprendre des technique de pâtes de métal. En effet, je souhaite arriver à sublimer le travail de la polymère en faisant mes propres sertis ou des éléments complétant mes perles. J’espère un jour avoir la possibilité de financer la formation, mais surtout le matériel ensuite.

Question 5: comment vois tu l’évolution de ton entreprise?

J’aurais beaucoup à dire, c’est un vaste sujet. Je suis assez chamboulée depuis un an (comme nous tous). J’avais prévu de m’investir un peu plus sur la construction de mon site internet, cette année a été mise à profit à ça principalement d’ailleurs…et je l’améliore très régulièrement.
Mais je me rends compte que les marchés, les salons, le contact direct avec le public me manquent affreusement. Idéalement, j’aimerais pouvoir ouvrir mon atelier à mes clients locaux/régionaux. Je veux reprendre les salons aussi, bien sûr. Et surtout continuer à développer ma marque. Dans un monde parfait, j’aurais un commercial qui ferait du placement et je pourrais me consacrer à la production uniquement !

Je remercie beaucoup Priscilla pour ces questions, qui complètent celles posées par Marie dans mon précédent article. Vous pouvez retrouver ces créations sur sa boutique, mais aussi suivre sa page et/ou son Instagram pour connaitre son actualité.

A très vite,
Cécile 😉